La Voix du Nord sous la plume de Jean-Marie Guichard publie cet article dans son édition du mercredi 17 mars 2010.
L'association Eugénies, qui vient de tenir sa première assemblée générale (notre édition du 11 mars) est portée par l'implication du fondateur, Jacques Desbarbieux, et le travail de fourmi accompli par la présidente et la secrétaire. Trop modestes pour se mettre en avant, Florence Desbarbieux (la femme de Jacques), la présidente, et Anne-Marie Delpierre, la secrétaire, se renvoient les compliments. Mais le fait est là, insiste Jacques Desbarbieux, ce sont elles qui font tourner Eugénies. Encore un clin d'œil « féministe » que ce prénom choisi pour baptiser l'association en souvenir de la mère de Gabriel Pagnerre, l'architecte monsois redécouvert par l'association.
« Mais nous tenons à élargir nos centres d'intérêt, insiste Florence. La philosophie de notre association repose sur l'ouverture d'esprit, la curiosité. Après l'Ouvrage consacré au Grand Boulevard, un des plus grands succès de l'éditeur Sutton, nous préparons la sortie cette année d'un livre sur Mons et plus particulièrement les quartiers des Sarts et du Nouveau Mons, avec des photos comparatives : au début du XX e siècle, dans les années soixante-dix et maintenant... »
Florence cite encore les autres projets (découverte du parc Barbieux de Roubaix, Journées du patrimoine, exposition Bénédicte Logié sur Venise, Fenêtres qui parlent) sous le regard admiratif d'Anne-Marie : « Je ne suis Monsoise que depuis une quinzaine d'années mais j'aime cette ville. Avec l'association, on fait redécouvrir la commune aux habitants. Sans faire d'élitisme, en faisant participer les gens, tous ceux qui ont des souvenirs à raconter, des témoignages, des documents... »
Florence cite encore les autres projets (découverte du parc Barbieux de Roubaix, Journées du patrimoine, exposition Bénédicte Logié sur Venise, Fenêtres qui parlent) sous le regard admiratif d'Anne-Marie : « Je ne suis Monsoise que depuis une quinzaine d'années mais j'aime cette ville. Avec l'association, on fait redécouvrir la commune aux habitants. Sans faire d'élitisme, en faisant participer les gens, tous ceux qui ont des souvenirs à raconter, des témoignages, des documents... »
Créer du lien
Une façon de procéder qui motive aussi l'engagement de Florence Desbarbieux : « J'ai fait des études d'histoire mais j'avais un peu laissé tomber ce domaine par la suite pour faire du soutien scolaire, m'occuper des Amitiés franco-chinoises, bref passer à autre chose. C'est ma rencontre avec Jacques qui m'a redonné le goût de l'histoire et aussi de l'architecture, de l'art... » En témoigne le cadeau qu'elle a offert à son mari à Noël, un superbe ouvrage sur Le Corbusier que les trois complices ne se lassent pas de compulser.
« Tous nos projets ont pour point commun de créer du lien, insiste Florence. C'est pour ça qu'on veut lancer les Fenêtres qui parlent à Mons. C'est la meilleure façon de parler d'art, de belles choses à tout le monde, même les personnes qui ne s'y intéressent pas a priori ».
À l'exemple du maire d'Halluin, Jean-Luc Deroo, qui ne connaissait pas l'architecte et que l'association a contacté il y a quelques mois pour sauver une école Pagnerre menacée de démolition. Avec Jacques Desbarbieux, la secrétaire d'Eugénies a obtenu un rendez-vous, plaidé la cause et le pire a pu être évité. Le portique signé du célèbre Monsois sera conservé et une rue d'Halluin portera son nom. Le maire est devenu un ami de l'association et a même assisté à l'assemblée générale au côté de Rudy Elegeest !
Association « Eugénies », 5, avenue du Trocadéro, 59370 Mons-en-Barœul.