Mons-en-Barœul : après 13 ans de bons et loyaux services, l’association Eugénies met la clé sous la porte
Ce week-end l’association Eugénies a tenu son assemblée générale. Ce fut une assemblée générale tout à fait extraordinaire, puisqu’à son issue l’association a voté son autodissolution.
Jacques Desbarbieux, et Guy Selosse, le président et le trésorier de l'Association Eugénies. - VDN
Le dernier Rapport moral de l’histoire d’Eugénies du président Jacques Desbarbieux, a englobé, non seulement l’année écoulée mais aussi toute l’histoire de l’association. Eugénies est née, officiellement, en 2008, répondant à la nécessité pour les membres fondateurs de terminer un projet en cours, confronté à des vents contraires. Eugénies travaillait à la réalisation d’un film sur l’architecte Eugène-Gabriel Pagnerre. Ce dernier a dessiné d’innombrables maisons et bâtiments publics de la commune et d’ailleurs. Ce nom « Eugénies », patronyme de l’architecte s’est imposé. Un travail d’inventaire et de valorisation de l’œuvre a été mené, alimentant un site internet, des brochures et des animations comme les circuits visites des maisons Pagnerre « intra » et « extra-muros ». Il a été produit, au fil des ans quatre brochures consacrées à l’architecte mais aussi d’autres sur le Fort, les Brasseries et la période 1914-1918.
D’autres films avec ont vu le jour en collaboration avec une autre association monsoise, Fondus d’Images. On peut citer le travail autour de Michel Butor. L’écrivain, né dans la rue du Général-de-Gaulle est revenu pour la première fois, en 2011 dans sa maison natale, puis, deux ans plus tard au Fort pour une exposition-photo qui lui était consacrée. On doit pour l’essentiel ce retour à la Maison natale, à l’action d’Eugénies, appuyée par Les Amis de Michel Butor, une autre structure monsoise. L’écrivain avait fini par s’attacher à la commune, et Eugénies a milité pour qu’un bâtiment monsois porte le nom de Michel Butor, mais ce fut un échec.
Pendant treize ans l’Association a été prolifique dans son action de défense et d’explication de l’art, de la culture, de l’architecture, du patrimoine et de l’histoire locale. Mais selon son président, « le manque de reconnaissance, l’inflation des formalités administratives, la difficulté de recruter de nouveaux membres » ont fait que ses deux principaux animateurs, Jacques Desbarbieux et Guy Selosse, le trésorier, ont décidé de raccrocher, le jeu n’en valant plus la chandelle. Guy Selosse a exposé le bilan financier de l’année écoulée qui pointe un excédent. Les membres présents ont voté la dissolution de l’association et le versement des actifs à la SCI lilloise d’Olivier Berthoud, engagée dans la rénovation du cinéma « Le Mondial » de Wazemmes, une œuvre de Gabriel Pagnerre.
